Evasion de Benjamin Whitmer – Gallmeister
Rédigé le 10 février 2019
1968. Le soir du Réveillon, douze prisonniers s’évadent de la prison d’Old Lonesome, autour de laquelle vit toute une petite ville du Colorado encerclée par les montagnes Rocheuses. L’événement secoue ses habitants, et une véritable machine de guerre se met en branle afin de ramener les prisonniers… morts ou vifs.
À leurs trousses se lancent les gardes de la prison et un traqueur hors pair, les journalistes locaux soucieux d’en tirer une bonne histoire, mais aussi une trafiquante d’herbe décidée à retrouver son cousin avant les flics…
De leur côté, les évadés, séparés, suivent des pistes différentes en pleine nuit et sous un blizzard impitoyable.
Très vite, une onde de violence incontrôlable se propage sur leur chemin.
Premières phrases
Y en a un qui s’est chié dessus. Mopar Horn ignore s’il s’agit d’un maton ou d’un détenu, mais l’air du salon pulse en alerte rouge pour cause d’odeur de merde. Mopar se frotte le yeux. Il est accroupi contre le piano droit, s’accroche à un de ses pieds incurvés cependant que le monde tente de se dérober sous lui.
Pourquoi ce livre ?
iI y a quelques semaines, j’ai découvert la plume de Benjamin Whitmer avec Cry Father , un livre que j’ai adoré et qui m’a beaucoup touchée. Alors quand j’ai vu que mes copinautes Geneviève (unefilledanslebois) et Julie (my_books_my_wonderland) organisaient une lecture commune d’Évasion, le dernier titre de l’auteur paru aux éditions Gallmeister, c’est avec une grande joie que je me suis jointe à elles.
Avec Évasion, Benjamin Whitmer nous livre là un roman noir, très (très) noir.
Un roman dans lequel j’ai eu beaucoup de mal à entrer tellement il foisonne de personnages, et il faut dire que la façon qu’a l’auteur de nous les présenter ne m’a pas aidée.
Le récit est découpé de manière à donner une voix aux nombreux personnages pour que ceux-ci nous racontent leur vision de la traque.
L’auteur nous propose aussi des retours dans le passé pour que l’on puisse bien cerner les personnages.
Moi qui d’habitude aime ce genre de construction, j’ai eu beaucoup de mal. Il m’aura fallu presque 150 pages pour que j’arrive à situer tout le monde et que je me souvienne d’un chapitre sur l’autre qui était qui.
D’autant plus que je ne pouvais pas me dire : eux c’est les gentils et eux c’est les méchants. Non, ici tout le monde est méchant ! Le directeur de prison, les gardiens, le traqueur, les détenus… personne pour me donner un peu de répit dans ma lecture.
Ça tue, ça picole et ça se drogue à tout va . Certaines scènes m’ont paru complètement hallucinantes; comme celle, par exemple, où les flics font exploser la ferme d’un paysan parce qu’un prisonnier se cache dedans ?! Non, mais franchement ?! Je veux bien lire du noir, de la violence, mais j’aime quand cela me paraît plausible.
La violence gratuite, ainsi que les flics en mission qui picolent et avalent des cachets à tout bout de champ m’ont vraiment posé problème. Même les journalistes sont des pourris alcooliques…
Tout ça a fait que j’ai vraiment eu du mal à m’attacher aux personnages excepté peut-être Mopar, le détenu principal.
Je lis des romans noirs depuis peu, et dans ce livre j’ai parfois eu tendance à oublier dans quel type de roman j’étais, mais l’auteur savait me remettre rapidement dans le droit chemin.
Avec Évasion, je n’ai pas retrouvé ce que j’avais aimé dans ma lecture de Cry Father. Je ne suis peut-être pas encore assez habituée à ce style littéraire pour apprécier pleinement un tel roman.
Je n’ai pas détesté ma lecture, loin de là. L’écriture de Benjamin Whitmer est sacrement addictive, mais Evasion était bien trop noir pour moi.
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Evasion de Benjamin Whitmer – Gallmeister est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s) Thème(s) : Gallmeister, thriller
J’ai lu beaucoup de romans noirs et depuis longtemps, et pourtant, cette impression de « trop » et de violence gratuite je l’ai eu aussi…
Comme toi j’ai eu du mal à mette de l’ordre dans les personnages. Il y en a beaucoup! Je ne pense pas continuer avec cet auteur…
Je te conseille pourtant fortement Cry father de l’auteur, je l’ai adoré ! pas aussi noir et touffu d’Évasion. C’est vrai que, encore maintenant, quand je pense à ce livre c’est « Trop » qui me vient, trop de tout. En revanche, je vais tout de même continuer ma découverte de Whitmer avec Pike, qui je pense sera plus dans le style de Cry Father.
Ok, clairement pas pour moi. Trop noir et trop violent. Petite nature je suis!